après un bain de mer et une bonne douche sous la pompe à main du jardin d'en face Sylvie et moi partions faire les courses au supermarché du coin,la patronne une vieille dame très sympathique , compréhensive ,qui connaissait nos problèmes de logement et qui connaissait aussi mon état;
les pauvres nous dit elle, ça doit être vraiment dur à vivre une situation pareil;
du tout lui répond ai-je, y en a qui payent une fortune pour faire du camping au bord de la mer et nous on le fait gratis,en plus on a tout ce qu'il nous faut !
sauf la machine à laver me rétorque Sylvie, alors la vieille dame nous explique que si comme ça fille était mariée avec un américain de la base, elle pouvait donc utiliser la laverie automatique de l'american shop et c'est ce qu'elle fit pour nous;
toutes les semaines on lui apportait notre paquet et elle nous le rendait propre et sec le lendemain pour quelques pièces et ça dura comme ça tout l'été.
cette année là j'allais apprendre vraiment ce que signifiait SOLIDARITE, sans oublier le directeur de l'hôtel serapo qui nous laissait camper dans le parc sans broncher.
les jours de pluie on déménageait sous les arcades des plages d'à coté mais le parterre était en béton et je vous dit pas le dos surtout que mon ventre commençait à s"arrondir et je n'était plus tellement à l'aise à dormir sur le plancher des vaches ,mais heureusement la pluie ne durait rarement plus de deux ou trois jours.
Et cet été passa comme tous les autres et l'automne arriva à Gaêta avec son lot d'orages, plus moyen de dormir dehors ni de travailler dans les clubs de nuit vu mon profil gigantesque, je rentrais en France.
FIN.
signé: AJ BOURNEUF
